animée par Jeanne-Marie JANDEAUX
Au XVIIIe siècle et jusqu’à la Révolution française les « bonnes familles », issues de la noblesse et de la bourgeoisie, s’adressent au roi pour obtenir un ordre d’enfermement visant l’un de leur parent. Elles lui reprochent son inconduite, ses mauvaises mœurs, sa folie supposée… Le monarque, si jamais l’enquête administrative vient étayer les accusations familiales, décide d’expédier une lettre de cachet, un ordre secret qui permet de faire détenir, jusqu’à nouvel ordre, un individu.
Jeanne-Marie Jandeaux, originaire de Haute-Saône, chercheur au Centre Lucien Febvre de l’université de Franche-Comté et directrice des bibliothèques universitaires, a dans le cadre de sa thèse soutenue à l’École nationale des chartes puis de son doctorat de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, dépouillé plus de 270 dossiers de lettres de cachet conservés en Franche-Comté, dont près de la moitié concernent des familles du bailliage d’Amont. Ses recherches ont donné lieu à la publication d’un ouvrage en 2017 (Le roi et le déshonneur des familles, édité par l’École des chartes) C’est leurs conflits violents et le destin cruel des « correctionnaires » enfermés sans procès, sans pouvoir se défendre, dans des maisons religieuses, des châteaux royaux ou des hôpitaux généraux, en Franche-Comté et ailleurs, qui sont retracés lors de la conférence du 8 janvier organisée par la SALSA…
Pass sanitaire obligatoire – Entrée libre
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