Patrimoine
La Salsa, au XXe siècle, s’est beaucoup investie dans la défense du patrimoine haut-saônois :
Dès 1936, elle s’engageait dans un combat pour que reste à Chauvirey-le-Châtel la chapelle castrale Saint-Hubert, que la commission des Monuments historiques s’apprêtait à laisser partir au Metropolitain Museum de New-York.
En 1970, elle prend en charge la gestion du musée rural de Beaumont (Fougerolles). Elle continuera son action dans ce secteur en achetant en 1979, de moitié avec la commune, les bâtiments d’une distillerie et en créant l’Écomusée du Pays fougerollais qui verra le jour en 1986. La viabilité du projet étant assurée, elle cédera ses parts à la commune de Fougerolles en 1991, pour le franc symbolique.
En 2020, cet écomusée a pris une dimension remarquable et tous les nostalgiques de la vie rurale des Vosges saônoises seront admiratifs des nouveaux aménagements et pièces d’exposition qui ont été nouvellement créées.
En 1973, elle achète le terrain où se trouve le dolmen de la Pierre-qui-Vire, menacé par le remembrement ; elle le cédera à la commune de Colombe-lès-Vesoul une vingtaine d’années plus tard.
En 1975, elle achète la Tour de la Porte de Champagne, à Passavant-la-Rochère, dont la destruction était décidée ; cette tour est toujours propriété de la SALSA.
Elle a fait partie de nombreux comités départementaux ou régionaux concernés par le patrimoine. Actuellement, les relais ayant été pris par des organismes publics, elle ne siège plus qu’à la commission départementale des objets mobiliers de la Haute-Saône.
Elle s’efforce aussi, par le biais de sa revue annuelle, de sensibiliser ses adhérents à la protection du patrimoine en diffusant les réglementations et en présentant les nouveaux monuments protégés.
Par ailleurs, la SALSA s’efforce de faire connaître au public les collections qu’elle possède, reçues le plus souvent à titre de legs, c’est ainsi :
- que ses collections archéologiques, historiques et artistiques, constituées en une centaine d’années, ont été déposées au musée Georges-Garret de Vesoul dès 1963 ;
- que sa collection ethnographique sénégalaise, issue d’un don de 1846, a été déposée au musée de la négritude de Champagney en 1978 ;
- que l’importante collection de Charles Demandre (legs Brulin-Demandre) a été déposée en partie au musée Georges-Garret (dont un Courbet) et pour le reste, d’abord, en 2001, conservée et exposée au château de Filain, puis ailleurs depuis la fermeture au public de ce dernier. L’énorme collection d’oiseaux empaillés de Paul Petitclerc est actuellement déposée et exposée au Musée Georges-Cuvier de Montbéliard ;
- que ses collections numismatiques ont fait partie de l’exposition “Sonnants et trébuchants : Trésors monétaires de la Haute-Saône” tenue au musée Georges-Garret de Vesoul du 12 décembre 2003 au 5 septembre 2004.
Actuellement en 2020, la section “patrimoine” de la SALSA est chapeautée par Guylaine Simonin, depuis le début de l’année (elle a été cooptée lors du conseil d’administration du 8 février 2020, puis élue ensuite).
La SALSA a participé à la sauvegarde de la tour de Champagne à Passavant-La Rochère. En 2021 et 2022, la SALSA a fait réaliser les travaux de consolidation et a sollicité les collectivités publiques capables de l’aider financièrement ; elle a en outre lancé une souscription sous forme de cagnotte par la Fondation de France. Voir l’article spécialement créé pour cette opération.
À l’issue des travaux réceptionnés début 2022, la SALSA a redonné, pour l’€ symbolique, le bien à la commune qui s’est engagée à l’intégrer dans son patrimoine et à assurer son entretien.